
Sant Piron
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Sculpteur Vincent Lemaçon
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​Le nom « Sant Piron » est une variante bretonne de « Saint Piran », un saint chrétien d'origine cornique, particulièrement vénéré en Bretagne. Il est souvent associé à la Bretagne armoricaine, notamment à travers des événements culturels et religieux.
Saint Piran est traditionnellement considéré comme le patron des métallurgistes et des mineurs, notamment en raison de son lien avec le fer. La légende raconte qu'il aurait été jeté à la mer attaché à une enclume, mais aurait survécu et échoué sur les côtes de Cornouaille (Cornouailles anglaise), où il aurait découvert le minerai de fer. Il est également réputé pour avoir introduit la fonte du fer en Bretagne.
En Bretagne, Saint Piran est célébré lors de diverses manifestations culturelles.
Saint-Cast-le-Guildo : La commune possède une place nommée « Place Piron », où se trouvent des fontaines historiques, dont une dédiée à Sainte Blanche, réputée pour ses vertus thérapeutiques, notamment contre l'eczéma .
A noter : « L'Odyssée de Saint Piran » est une traversée symbolique de la Bretagne, avec des étapes à Paimpol, Callac, Plouay et Carnoët, où la statue de Saint Piran est transportée lors de festivités incluant des fest-noz, des bénédictions de chevaux et des spectacles nocturnes .
Voir Saint Piran sur mon site (page précédente).
La représentation de la sculpture avec le tonneau fait peut-être référence au cru Morgon en Beaujolais (?).
Sant Privae
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Sculpteurs Jason et Lonan Sibellas O'Neill
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La vie de Saint Primaël, également connu sous le nom de Saint Privael, est une figure emblématique de l'hagiographie bretonne du VIᵉ siècle. Originaire du pays de Galles, il se retire en Cornouaille, en Bretagne, pour mener une vie d'ermite dédiée à la prière et à la contemplation.
Rencontre avec Saint Corentin
Saint Corentin, évêque de Quimper, rend visite à Saint Primaël dans sa cellule. Après une journée de discussions spirituelles, Saint Corentin souhaite célébrer la messe dans l'oratoire de l'ermite. Cependant, en raison de la distance, Saint Primaël part chercher de l'eau à une fontaine éloignée. À son retour, il est vu marchant lentement, fatigué et boiteux. Touché par sa condition, Saint Corentin prie Dieu pour qu'une source jaillisse près de l'ermitage. Sa prière est exaucée, et une fontaine apparaît à l'endroit où il plante son bâton, permettant aux deux saints de rendre grâce.
Saint Primaël est vénéré comme un modèle de vie ascétique et de dévotion. Il est souvent représenté avec un bâton, symbole de sa marche lente due à sa boiterie, et parfois accompagné de la fontaine miraculeuse associée à sa rencontre avec Saint Corentin. Bien que sa canonisation officielle par l'Église catholique ne soit pas documentée, son culte populaire témoigne de l'impact spirituel de sa vie en Bretagne.
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Santez Riwanon
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Sculpteurs Christophe Le Baquer et Marie Le Scanve
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​Née vers 500, en Basse-Bretagne, elle était douée d'une grande beauté et des meilleures qualités de l'esprit et du cœur. Une éducation religieuse et soignée développa ses heureuses dispositions. Toute jeune encore, elle eut à pleurer la perte des auteurs de ses jours ; ses deux frères S. Rivoaré et saint Urfol furent ses guides et ses appuis.
Elle sanctifiait son temps par un enchaînement de bonnes œuvres et par les soins du ménage, charmant ses travaux par la méditation et la culture de la poésie.
On se rappelle encore les chants qui déterminèrent le barde saint Hoarneau ou Harvian, à la demander pour épouse.
Elle devint ainsi la digne compagne de l'édifiant étranger. Les nouveaux époux restèrent à Lanrioull. Un an après, Rivanone était mère de Hervé. Cinq ans plus tard, elle reçut le dernier soupir de son mari, qui mourut en saint, comme il avait vécu.
Tendre tutrice du jeune Hervé, né aveugle, la sainte l'éleva fort soigneusement. Dès sa septième année, il avait reçu de cette femme, aussi éclairée que pieuse, une instruction étonnante et un goût insatiable de connaissances. Alors, parfaitement libre, elle renonça à ses biens, et, accomplissant une résolution prise depuis longtemps, elle alla s'ensevelir dans la solitude, avec de ferventes compagnes, parmi lesquelles était sa nièce sainte Christine. Elle s'y forma un ermitage avec des rameaux d'arbres, et y persévera dans l'abstinence et l'oraison.
Sant Roch (et le chien From)
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Sculpteurs Bruno Guyader et Patrice Le Guen
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​Saint Roch, bien que n'étant pas originaire de Bretagne, y a connu un culte très important, surtout à partir du Moyen Âge, en particulier à partir du XIVe siècle lorsque la peste noire a ravagé l'Europe. Voici un aperçu de la vie de Saint Roch et de son culte en Bretagne :
Vie de Saint Roch (vers 1295 - vers 1327)
Saint Roch (ou Saint Rocco en italien) serait né à Montpellier, dans une famille noble. Il est principalement connu pour avoir consacré sa vie aux malades de la peste.
:Après la mort de ses parents, il renonce à ses biens et part en pèlerinage vers Rome. En Italie, il soigne de nombreux malades atteints de la peste, souvent miraculeusement.
Malade lui-même : Il contracte la peste mais survit, retiré dans une forêt, soigné selon la légende par un chien qui lui apporte du pain. Il serait mort en prison, méconnu de tous. Après sa mort, de nombreux miracles lui sont attribués.
Il est devenu le saint protecteur contre la peste.
Bien que Saint Roch n’ait jamais mis les pieds en Bretagne, son culte y est devenu populaire dès le XVe siècle, surtout à cause des épidémies de peste qui ont frappé la région.
De nombreuses églises et chapelles lui sont dédiées (notamment à Quimper, Pontivy, Locronan, etc.).
Il est souvent représenté en pèlerin avec un chien, une plaie sur la cuisse et une coquille de pèlerin. Ici avec le chien From, mascotte de la vallée disparu en ​2020, sculpté pour l'éternité par son maître Patrice Le Guen !
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Sant Salver
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Sculpteurs Adolpho Mazano et Goulven Jaouen
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​Il ne s’agit pas d’un saint particulier nommé "Saint Sauveur", mais plutôt d’un titre liturgique pour le Christ.
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Les lieux appelés ainsi (en Espagne comme en Bretagne) font référence à Jésus-Christ en tant que Sauveur.
Le pèlerinage à Saint Jacques de Compostelle commence à Oviedo, ville qui s’est convertie en un centre important de pèlerinage depuis le Moyen Age et où un chant dit : « Celui qui va à Saint Jacques de Compostelle et qui ne se rend pas à la Cathédrale du Sauveur rend visite au servant et non au Seigneur » : c’est pour cette raison qu’une grande partie des chemins tracés passent par Oviedo afin de pouvoir voir la Cathédrale du Saint Sauveur.
C'est pourquoi en référence à ce chant il est écrit sur la stèle à proximité de la sculpure ::
"Celui qui va à Saint Jacques et non à Saint Sauveur visite le serviteur et laisse le Seigneur."
La phrase exacte étant :
"Celui qui va à Saint Jacques de Compostelle et qui ne se rend pas à la Cathédrale du Sauveur rend visite au servant et non au Seigneur."
Sant Samzun
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Sculpteur Jacques Dumas
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​Saint Samson Gallois qui s'en fut en Irlande pour s'initier aux méthodes missionnaires de saint Patrick puis vint en Bretagne armoricaine. Il évangélisa les populations jusque sur les bords de la Seine. D'ailleurs il est mentionné au concile de Paris en 557. Il fonda les monastères de Pental et de Dol-de-Bretagne. Seize communes portent son nom.
Gallois, il devint disciple de saint Iltut dans le Glamorgan. Ensuite il se fit moine puis devint abbé dans l'île de Caldey; après un séjour en Irlande il se fixe en Cornouailles où il est sacré évêque par saint Dubrice; il se rend alors en Armorique pour évangéliser la Bretagne où il établit sa résidence dans un monastère, à Dol, bien des siècles avant qu'il y eût un siège officiel; il est toujours vénéré en Bretagne et dans le pays de Galles. (Diocèse de Beauvais)
"Saint Samson est l'un des évêques fondateurs de l'Église de Bretagne. Dol sera plus tard l'une des étapes du pèlerinage des Sept-Saints, le Tro-Breiz." (diocèse de Quimper et Léon - Saint Samson)
À Dol de Bretagne, vers 565, saint Samson, abbé et évêque. Il propagea dans la Domnonée l'Évangile et la discipline monastique que l'abbé saint Iltud lui avait enseignés au pays de Galles.
"Mes frères bien-aimés et chers enfants, je vous donne avis que je meurs et quitte volontiers cette vallée de misère pour aller jouir de Dieu dans le ciel... Lorsque je serai devant Dieu, je prierai pour vous..."
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Santig Du
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Sculpteur Olivier Lévêque
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Jean le Déchaussé (en breton Yann Divoutou, c’est-à-dire Jean sans sabots), né à Saint-Vougay (Léon, en Finistère) vers 1279, également connu sous le nom de Santig Du ou Santik Du (petit saint noir),
Il se montre adroit et pieux, car, après sa journée chez son oncle, charpentier et maçon, iI aime élever des croix aux carrefours. Il construit aussi des ponts, des arches sur les rivières. Il prie, il médite et, pour répondre à l'appel de Dieu, il part étudier à Rennes où il est ordonné prêtre en 1303. Il est nommé recteur de Saint-Grégoire près de Rennes. Il y reste treize ans, vivant délibérément dans la pauvreté, marchant pieds nus comme les moines mendiants.
En 1316, il reçoit de son évêque, Alain de Châteaugiron, l'autorisation de rejoindre l'ordre des franciscains cordeliers et vient à Quimper où il restera 33 ans. Il se fait remarquer par son ascétisme, jeûnant très souvent. Comme saint François, il porte un habit de grosse et vile toile grise et continue d'aller pieds nus.
Il se donne totalement aux pauvres de Quimper. Il vient notamment en aide à la population lors du siège de la ville par l'armée de Charles de Blois en 1344 et 1345. En 1346, il organise l'aumône pour les victimes de la famine en Cornouaille. En 1349, la peste s'installe à Quimper. Il organise les secours aux malades qu'il soigne sans répit, et ensevelit les morts. Il contracte lui-même la peste et en meurt le 15 décembre 1349. Enterré en son couvent quimpérois, sa tombe devient un lieu de pèlerinage.​
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Sant Sebastian
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Sculpteur Raph Marien
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Saint Sébastien naît à Narbonne vers 260 d’un père gallo-romain et d’une mère citoyenne de Milan, tous deux chrétiens.
Il s’engage dans l’armée et, apprécié par les co-empereurs Maximien (244 – 310) et Dioclétien (244 – 311), il est nommé commandant de la première cohorte de la garde prétorienne.
A peine rétabli, Saint Sébastien se rendit au Palais et reprocha aux deux empereurs l’injustice et la dureté de leur persécution envers les chrétiens. Il fut immédiatement arrêté, battu à mort puis son corps fut jeté dans l’égout principal de Rome, le Cloaca Maxima. Mais Sainte Lucine, avertie par une vision du Saint, retrouva son corps et le déposa dans les catacombes de la Via Appia. Sur celles-ci, restaurées par le Pape Saint Damase (300 – 384), l’empereur Constantin (274 – 337) fit ériger une basilique, d’abord dédiée aux Saints Pierre et Paul, puis à Saint Sébastien. Mais devant les menaces d’invasions sarrasines, ses reliques furent transférées à Saint Pierre aux Liens.
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Le visage de Saint Sébastien est d’un réalisme qui nous plonge dans la souffrance des derniers moments de sa vie quand attaché à un poteau, il fut transpercé de flèches et finalement tué à coups de verges après avoir miraculeusement guéri la première fois… En apposant l'oreille sur les trous laissés par les flèches, on entend le vent (ou la mer).
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