
Santez Elibouban
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Sculpteurs Daniel Puech
Venant d'Angleterre en Bretagne, en l'an 545, avec Saint Tugdual, Sainte Eléobane ou Eliboubane est spécialement honorée dans l'île de Loaven en Plougrescant, diocèse de Saint-Brieuc.
On y voit les restes de sa chapelle qui remonte à une haute antiquité. Dans le pignon est de la chapelle, une statuette de deux pieds et demi représente la sainte debout dans une niche en bois, fermant comme une cassette. Elle porte sur la tête une couronne dorée et tient un livre d'une main : son vêtement ressemble à une chape grecque. Dans l'Eglise de Plougrescant, au pied d'une statue de sainte Anne, on a écrit le nom de sainte Eliboubane.
Les femmes vont le lundi, depuis le commencement de l'été, avec leurs petits enfants, visiter la chapelle de la sainte, afin d'obtenir pour eux la grâce de marcher.
Les miracles y sont fréquents ; et, en Avril 1839, une mère a encore proclamé la puissance de la protectrice du premier âge. Son enfant a pu marcher en s'en retournant, quoique jusque là il n'eut pu faire un pas. Plusieurs personnes de Plougrescant ont porté le nom de cette généreuse habitante des cieux.
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Sant Elien
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Sculpteur Vivien Gamba et Patrice Le Guen
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Saint Elien (Eliant, Eilan ou Allan) serait un ermite ayant vécu en Cornouailles ou plus probablement en Pays de Galles et en Bretagne. Il aurait été de la famille de saint Ismaël, un saint breton quasi inconnu, qui aurait vécu au VIe siècle.
Saint Elian connait toujours honneur et vénération au Pays de Galles.
Les hauts faits et grandes actions de Saint Elian sont peu connues et il semble qu'il ait vécu au pays de Galles au V° siècle. Son hagiographie parle de la construction d'une église dans le nord du pays de Galles, vers l'an 450, et la paroisse de Llanelian porte son nom.
Les récits rapportent qu'il arriva de Rome en Anglesey où il construisit son église.
Une légende populaire affirme qu'il avait aversion pour les lévriers après qu'un de ces chiens ait tué une biche dont il prenait soin.
En Bretagne, saint Élien (parfois appelé aussi saint Elian, Eliant ou Élion) est une figure locale vénérée principalement dans le Finistère, notamment à Éliant, une commune qui porte son nom.​

Sant Elouan
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Sculpteur Vivien Gamba
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Saint Elouan (ou Luan, Elouen (Bretagne), Elowan (Bretagne), Louan (Bretagne), Louen (Bretagne), Louenn (Bretagne), Luan (Irlande), Llywan (Pays de Galles) est un saint breton de l'Armorique primitive.
Elouan (ou Luan ou Loan) est un prénom d'origine celtique.
D'origine celtique, “Eu et Lou”, signifient “bon et lumière”. Bien que celtique, on peut aussi considérer ce prénom comme breton, car essentiellement donné en Bretagne. La Saint Elouan se fête le 28 août. Saint Elouan est un saint breton dont il est difficile de préciser l'histoire. Il serait un moine originaire d'Irlande au VIe siècle et disciple de saint Tugdual de Tréguier. Il serait allé évangéliser les païens d'Armorique avec beaucoup d'autres missionnaires.
On ne retrouve son culte, semble-t-il, que dans une chapelle qui porte son nom et qui était située dans la commune de Saint-Guen, dans les Côtes-d'Armor et proche de Mûr-de-Bretagne dans une partie très excentrée de l'ancien évêché de Cornouaille.
En 1646, le Père Maunoir découvrit la chapelle du saint en ruine, et le saint lui-même. Il s'ensuivit une renaissance de son culte, amenant jusqu'à 80 000 pèlerins par an dans ce lieu isolé.
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Sant Ener
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Sculpteur Jean Philippe Drévillon
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« Un pacte avec le diable ».
Sur la statue, chaque détail révèle la documentation fournie au sculpteur par le collectif des mécènes, ou ses propres recherches. La représentation est celle d'un saint heureux, satisfait de son pacte passé avec le diable ! Car d’après la légende, « saint Ener s’entendit avec le diable pour charruer la garenne de Coat Losk qui était alors sous bois »…
Avec son halène brûlant, Satan souffle sur les arbres et réduit tout en cendres. Selon le pacte, chacun à son tour devait ensuite s’atteler à la charrue…
« Tel est pris qui croyait prendre »
Le diable voulut savoir ce qu’il recevrait pour sa peine. Saint Ener, « en bon gentleman », lui donna le choix : « Que préfères-tu ? Ce qui sortira de terre après la semence ou ce qui demeurera dans la terre ? » Le diable choisit la deuxième option. Le saint sema alors du blé noir et il ne resta au diable que les chaumes.
Mécontent, le diable assura que l’an prochain, ce serait à son tour de récolter ce qui serait sur la terre.
Saint Ener sema des navets, et il ne resta rien au diable car la gelée blanche avait brûlé les feuillages… Le diable, furieux, qualifia le saint de « trop malin ». Et c’est ainsi qu’est née, parait-il, l’expression « Tel est pris qui croyait prendre » !
Voir aussi Le rat et l'huître (La Fontaine)...


Sant Eloi
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Sculpteur Jean Philippe Drévillon
Éloi de Noyon est né vers 588 à Chaptelat, près de Limoges (dans l’actuelle Nouvelle-Aquitaine)
Il est mort le 1er décembre 660 à Noyon (dans l'actuelle région des Hauts-de-France)
Orfèvre très talentueux, il devient maître de la Monnaie sous Clotaire II.
Saint patron : des orfèvres, des métallurgistes, des maréchaux-ferrants, et des mécaniciens.
Il est nommé évêque en 641, missionnaire actif en Flandre et en Frise.
Il n’a pas vécu ou exercé de fonction majeure en Bretagne. Toutefois, comme missionnaire, il a peut-être eu des relations indirectes avec certaines régions voisines.
Son culte s’est largement répandu, y compris en Bretagne, surtout en lien avec les métiers du métal et de la forge.
On trouve quelques églises ou chapelles dédiées à Saint Éloi en Bretagne, mais ce sont des lieux de dévotion postérieurs à sa mort, pas des lieux qu’il a fréquentés.
Chapelles Saint-Éloi : on en trouve dans le Finistère (à Plouhinec, Locmaria-Plouzané...) ou le Morbihan.
Il était reconnu pour sa piété, son honnêteté et son engagement envers les pauvres et les esclaves.
Il est aussi fondateur de monastères.​
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Sant Enogad
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Sculpteur Seenu Shanmugan
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Saint Enogat (Enogad en breton) est un saint de Bretagne, dont la tradition en fait le cinquième évêque d'Aleth.
Les oiseaux symbolisent la liberté et rappellent son lien avec la mer. Tenant une lanterne à la manière d'un phare, saint Enogat guide les voyageurs.
Il est un saint chrétien, moine puis abbé à Saint-Méen. Il serait monté sur le siège épiscopal d’Aleth, quatrième ou cinquième successeur de Malo. Il aurait restauré l’abbaye de Saint-Méen et se serait fait remarquer par ses talents d’administrateur. Il aurait aussi obtenu pour cette abbaye la possession de l’abbaye de Gaël. Bien que cela soit chronologiquement impossible, il aurait collaboré avec Conwoïon à l’abbaye de Redon pour l’établissement de nouvelles règles monastiques et serait - dit-on - à l’origine de l’élection des abbés par les membres de la communauté.
Selon l'abbé Amédée Guillotin de Corson, il serait mort le 13 janvier 631 date de sa fête.
Dans l’évêché de Saint-Malo :
A Dinard, il est le saint éponyme et patron d’une paroisse qui s'appelait initialement Saint-Enogat, « berceau » et plus vieux quartier historique de Dinard, d'abord paroisse distincte et plus peuplée que Dinard même.
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Santez Enora
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Sculptrice Inès Ferreira
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Enora, Henora, Honora, ou Enor, est une princesse galloise (irlandaise ou saxonne selon les différentes écritures de la légende) du VIIe siècle, reconnue comme sainte par l'Église.
D'après la Vita de saint Efflamm, rédigée au XIIe siècle selon Arthur de La Borderie mais qui date plus probablement du XIIIe siècle et qui renferme des traditions plus anciennes, Enora se fiance à Efflamm qui a fait vœu de chasteté et qui lui propose de vivre comme frère et sœur pour se consacrer à Dieu. Le soir de leurs noces,
Efflamm ressent un tel trouble devant la beauté d'Enora qu'il doit s'enfuir pour ne pas succomber et s'installe près de Plestin-les-Grèves (dans le Trégor) où il fonde un ermitage.
Peu après, Enora rejoint son époux en traversant la Manche dans un coracle en cuir qui s'échoue au Yaudet[1]. Son époux lui fait bâtir une cellule non loin de la sienne, selon l'institution des conhospitae (monastère ouvert aux hommes et aux femmes qui autorise ces dernières à distribuer le vin eucharistique, tandis que les hommes donnent le pain).
Le couple se consacre à la religion jusqu'à leur mort.
Sainte patronne des femmes enceintes et des nourrices, elle est fêtée le 14 octobre.​


Sant Envel
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Sculptrices Inès Ferreira et Lucille Leroy
Ermite en Bretagne (VIe siècle) -
Selon la tradition orale et un vitrail de l'église Saint-Envel de Loc-Envel, sainte Jeune (Yuna en breton) vient du pays de Galles au VIe siècle, accompagnée d'Envel, son frère. Ils choisissent de s'installer dans le Trégor. Envel établit son ermitage à l'orée du bois de Coat-an-Noz, là où se trouve aujourd'hui l'église Saint-Envel. Yuna édifie le sien à une demi-lieue de là, plus au nord, sur l'autre rive du Guic : à l'emplacement de l'actuelle chapelle Sainte-Jeune, dans ce qui est devenu la commune de Plounévez-Moëdec. Par piété, le frère et la sœur décident de ne plus jamais se voir.
Une légende est attachée à ce village:
« Lorsque Yuna fait sonner sa cloche chaque jour, à l'heure de la prière, Envel la sait toujours là. Mais, un jour, la cloche ne sonne plus. Envel comprend alors que Yuna est mort ».
Saint Envel le Jeune n'a pour existence historique que l'église qui porte son nom, Loc-Envel où l'on conserve une chaîne d'un prisonnier détenu injustement et que le saint aurait délivré par ses prières.
Il aurait été ermite à Plounevez-Moedec dans les Côtes d'Armor.
Envel est invoqué pour protéger les bestiaux de la maladie et des loups et les blés des corbeaux.
Santez Eodez​
Sculpteur Didier Hardelet
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Sainte Aude de Trémazan vivait au début du VIe siècle. Elle était la fille de Golon, seigneur de Trémazan, à l'Ouest du pays de Léon en Bretagne armoricaine. Elle était la sœur de Gourguy qui devint saint Tanguy. Elle meurt martyre en 545.
Vers 520, Aude perd sa mère. Son père se remarie avec une femme qui n'a pas d'égard pour les deux enfants des premières noces de Golon. Après huit années de mauvais traitements, Gourguy quitte le domicile paternelle. Aude reste parce qu'elle a décidé de se vouer à la prière. Sa belle-mère lui impose toutes les tâches domestiques les plus pénibles et prend un malin plaisir à l'éloigner de l'office divin célébré dans la chapelle du château. Elle écarte un à un tous les jeunes gens qui projettent de l'épouser. Elle décide même d'envoyer Aude travailler dans une métairie retirée. Mais la sainte en est ravie : elle peut s'adonner à la prière tout en besognant et sans être dérangée.
Un jour, elle aperçoit au loin un jeune homme accourir fou de rage. Il s'approche et d'un geste, il lui coupe la tête.
Elle a tout juste le temps de reconnaître son frère Gourguy et de prier pour lui, puis elle meurt. Des paysans du voisinage apprennent à Gourguy désespéré que sa sœur est une sainte : sa marâtre l'avait abusé. Pour son geste criminel il fit pénitence, sous la direction de saint Pol Aurélien qui changea son nom. Il devint saint. Tanguy qui veut dire feu et fonde un monastère sur le cap de "Penn-ar-Bed".qui est devenu aujourd'hui la pointe de Saint-Mathieu. Les ruines d'un monastère du XIe siècle et d'une tour à feu du XVe siècle rappellent la vocation maritime du lieu.
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