
Sant Hern
​
Sculpteur Seenu Shanmugan
​
Saint Hern vivait en ermite au VIe siècle sur la colline de Locarn quand il fut attaqué par la meute de chasse du seigneur de Quelen.
Impressionné de voir Hern tenir tête à ses bêtes avec son seul bâton pour arme, il lui offrit toute la terre qu'il pourrait entourer d'un fossé en une journée.
Et le saint de chevaucher au grand galop un cerf et de tracer un profond sillon grâce à son bâton miraculeux : le territoire ainsi gagné était immense.
Une autre légende veut que bien longtemps après la mort de saint Hern, un cerf, poursuivi par un équipage, se soit arrêté à l'endroit même de la tombe du saint. Les chiens n'avancèrent plus, et c'est ainsi qu'on retrouva l'emptacement du peniti du saint, sur lequel on fit construire l'église de Locarn. Les légendes bretonnes donnant tant de place au cerf perpétuent la veine celtique, elle-même chargée de l'imaginaire pré-celtique.
Dans sa stratégie de conversion, l'Eglise récupèrera ta symbolique païenne au lieu de la supprimer. Ainsi le cerf, animal pré-chrétien accompagnant le mort dans l'espoir d'une renaissance, serait-il mis ici au service du messager de ta résurrection. Vous remarquerez La cloche aux pieds du saint, l'un de ses attributs, utile pour attirer la population et diffuser ta bonne parole.​
Sant Hoarn
​
Sculpteur Jacques Dumas
​
​Saint Hervé (Sant Hoarn en breton) est l’un des saints bretons les plus populaires, particulièrement vénéré en Basse-Bretagne. Il est classé parmi les saints bretons dits « sans date » ou « saints armoricains » venu d'Irlande ou du Pays de Galles.
Né au début du VIe siècle, probablement en Cornouaille.
Son père s’appelait Hyvarnion (ou Harvian, Hyvarnon ou Houarnon). Sa mère, Rivanone (Santez Riwanon) était une chrétienne pieuse.
Aveugle de naissance, Hervé est confié très jeune à sa mère après la mort de son père. Malgré son handicap, il montre très tôt une grande sagesse et une foi profonde.
Hervé devient moine, puis ermite, et fonde un monastère près de Lanhouarneau, dans le Finistère.
Il est connu pour sa vie ascétique, ses dons de guérisseur et de thaumaturge (capacité à faire des miracles).
Bien qu’aveugle, il aurait enseigné, prêché et guidé d'autres moines grâce à l’aide d’un loup qu’il aurait apprivoisé après que celui-ci eut tué son âne.
Il menait une vie simple, faite de prières, de jeûnes, et d’aide aux pauvres.
Hervé serait mort vers 556, entouré de ses disciples.
Il est enterré à Lanhouarneau, où un lieu de pèlerinage lui est dédié.
Plusieurs chapelles et fontaines portent son nom.
Le loup était son compagnon guide.
Le livre ou la crosse abbatiale, symbolisant la sagesse et la direction spirituelle. Parfois représenté avec un bandeau sur les yeux, rappelant sa cécité.


Sant Houardon
​
Sculpteur Bruno Guyader
​
Saint Houardon est un saint breton, aussi saint catholique plus ou moins mythique, de son vivant évêque de Léon.
Futur évêque de Léon, Houardon, moine venu de Bretagne insulaire, aurait abordé en Armorique, au nord de l’actuelle paroisse de Plouescat.
Il aurait établi son premier ermitage à Landerne-Vihan en Plouescat, puis passant par la cité gallo-romaine de Vorganium située à Kérilien dans la paroisse actuelle de Plounéventer, il descend vers le passage de l’Aulne, là où se développera la partie léonarde de la ville de Landerneau dont il deviendra le saint patron. Il installe un établissement monastique non loin de l’ermitage de Conogan.
C’est lui qui ordonnera Hervé (Hoarn en breton), avec qui il participera au synode du Menez Bré, où sera condamné Conomor, assassin de sa femme Sainte Triphine.
Comme Hervé, Houardon est réputé pour l’intensité de ses prières qui le conduisent à des visions célestes.
Représenté à Landerneau voguant dans une auge de pierre, il est notamment prié par les marins.
"La vraie et seule liberté est intérieure" tel est son message.
La sculpture réalisée par Bruno Guyader dans sa version extérieure orientée Sud de la Vallée en direction des monts d'Arrée. Le visage (ou le masque) est dirigé vers le ciel. Le saint "prisonnier" dans son hermitage dont le visage disparaît comme aspiré par le haut, symbole de la liberté de l'esprit.
Le verrou de l'Hermitage dans lequel le saint est prisonnier. Son corps est enfermé mais pas son esprit.
Le travail sur cette statue est impressionnant. Le granit a été creusé sans doute et le personnage assis sculpté par l'intérieur (?). Aucune ouverture visible. A travers les barreaux de sa "prison" et une ouverture en façade, on peut néanmoins apercevoir le personnage (le saint hermite) assis sur un banc.»
Les autres photos sur ma page Facebbok.
​
​
Sant Houarvian
​
Sculpteur Stéphane Goupil
​
Saint Houarvian également connu sous les noms de Houarnec, Hoarvian ou Hyvarnion, est une figure légendaire de la Bretagne médiévale, vénérée comme le père de saint Hervé, l'un des saints les plus emblématiques de la région..
De retour de la cour de Childebert, Houarvian, le barde, regagnait son pays de Cornwall (Cornouaille).
En cours de chemin, il alla visiter le roi Judaël, peut-être pour un emploi diront les mauvaises langues, ou sur l'inspiration du ciel, diront les autres. Tant et si bien qu'il rencontra la vertueuse Rivanone (Santez Riwanon en breton) à la fontaine de Landouzen, paroisse du et en obtint la main.
Ils s'installèrent à Lanrioull où Saint Hervé naquit.
Cinq ans plus tard, après une vie pieuse, Saint Houarvian s'éteignit (vers 530).
Comme pour son épouse Rivanone, son culte est lié à la vie de Saint Hervé.
Etant à une époque charnière entre le paganisme et le christianisme, Houarvian, troubadour, poète et musicien, fut l'objet de nombreux contes et légendes n'ayant rien à voir avec son saint fils.
​
​​


Santez Idy
​
Sculpteur Patrice Le Guen
​
​Saint Idy (parfois orthographié Ivi, Ivy, ou Iwi) est un saint breton peu connu, principalement vénéré dans certaines parties de la Bretagne, en particulier dans le Finistère. Voici ce que l'on sait – ou suppose – de sa vie,
Saint Idy serait originaire des îles Britanniques, probablement du Pays de Galles ou de Cornouailles, comme beaucoup de saints bretons venus évangéliser l’Armorique aux Ve-VIe siècles. Il serait un disciple ou un contemporain de saint Gildas ou saint Gwénolé.
Il serait arrivé en Bretagne à une époque où de nombreux moines et ermites cherchaient à fuir les invasions saxonnes en Grande-Bretagne. Il se serait installé comme ermite ou fondateur de monastère, vivant une vie de prière et de retraite. Il est souvent associé à une vie austère et contemplative, à l’image des saints celtiques.
On trouve son nom dans plusieurs lieux en Bretagne, ce qui indique une vénération locale :
Une chapelle lui est dédiée à Plouégat-Moysan (Finistère).
Les sources sur saint Idy sont extrêmement limitées essentiellement dans la tradition orale,
Saint Idy est supposé avoir terrassé un démon qui est représenté par un dragon sur la sculpture après qu'un imprudent ait pactisé avec le diable...
Sant Isidore
​
Sculptrice Margot Lasalle
​
Isidore le Laboureur (né vers 1070 à Madrid, mort vers 1130 à Madrid, est considéré comme saint. Juan de Vargas, fait de lui son régisseur. Ce dernier le guette pour vérifier les assertions des autres ouvriers : il le surprend en prière, en extase tandis que les bœufs continuent à tirer la charrue, comme s'ils étaient conduits par deux anges. Ébloui, Juan de Vargas se convertit.
Parti d'Espagne, son culte s'est diffusé en Bretagne, en Franche-Comté et au Tyrol. Selon Yves-Pascal Castel, qui a consacré un livre à Saint Isidore en Bretagne, il est le 35e saint le plus représenté dans les églises du diocèse de Quimper et Léon.
On trouve des traces de son culte dans de nombreux lieux en Bretagne en Loire-Atlantique dont un tableau du peintre Meuret dans l'église paroissiale de Rougé et en Ille-et-Vilaine à Baguer-Morvan où un vitrail représentant saint Isidore fut offert à l'église en 1881 par les cultivateurs de la paroisse. Les représentations de saint Isidore comptent parmi celles qui nous renseignent le mieux sur le costume du paysan en Bretagne entre 1600 et 1800.
Une statue de ce saint se trouve dans l'église Saint-Pierre-aux-Liens de Mellac, et une autre dans la chapelle de Locmaria-an-Hent en Saint-Yvi (Finistère). Cette dernière a pour particularité de figurer Isidore en costume breton du début du XIXe siècle.
L'église paroissiale de Botmeur (Finistère) est dédiée à saint Eutrope et saint Isidore (Isidore le Laboureur).
Dans la Chapelle Notre-Dame-du-Guelhouit à Melrand (Morbihan), le lambris de la voûte raconte la vie de Saint Isidore en 23 tableaux. La chapelle possède aussi un superbe bas relief de Saint Isidore, patron des laboureurs priant à genoux, cependant que 2 anges conduisent sa charrue. Le saint est représenté en bragou-braz armé d'une faucille.


Sant Ivy
​​
Sculpteurs Seenu Shanmugan et Vivien Gamba
​​
Saint Ivy (ou Saint Ivi) est un moine breton d'origine galloise, souvent confondu avec Saint David de Ménevie.
Né vers 655 à Lindisfarne (île d'Holy Island, actuelle Angleterre), Ivy était le fils de Branon et Egida. Après avoir été ordonné diacre par l'évêque Saint Cuthbert, il se retire au monastère de Lindisfarne. Attiré par la vie érémitique, il décide d'émigrer en Armorique vers 685, accompagné de quelques compagnons.
À son arrivée en Bretagne, Ivy fonde un ermitage près de Ploubazlanec, qui deviendra Loguivy-de-la-Mer. Il poursuit sa mission en fondant un monastère à Pontivy, où il aurait construit un pont sur le Blavet, donnant ainsi son nom à la ville. Il fonde également un ermitage à Saint-Yvi, où il passe le reste de ses jours dans la prière et la pénitence, mourant vers 700.
Son culte se diffuse en Bretagne, comme en témoignent les nombreuses chapelles et lieux dédiés à Saint Ivy, tels que la chapelle de Saint-Ivy à Loguivy-Plougras, la chapelle de Saint-Ivy à Saint-Jean-Trolimon, et la fontaine Saint-Ivy à Trégunc.
Ainsi, Saint Ivy incarne l'un des derniers saints bretons venus des îles Britanniques, contribuant à l'évangélisation et à l'implantation du christianisme en Bretagne.
On l'invoquait contre les coliques des jeunes enfants : leur chemise était jetée dans l'eau de sa fontaine, au bord du Léguer ; si les manches flottaient, la guérison était certaine.​​
Sant Jakez
​
Sculpteurs Patrice Le Guen, Margot Lasalle et Sibellas O'Neill
​​
La figure de Saint Jacques (Saint Jacques le Majeur) est liée à la Bretagne principalement pour des raisons historiques, religieuses et culturelles, même s'il n'a probablement jamais mis les pieds physiquement en Bretagne.
Saint Jacques le Majeur est surtout connu pour avoir son sanctuaire à Saint-Jacques-de-Compostelle, en Espagne.
Dès le Moyen Âge, des pèlerins bretons faisaient le pèlerinage vers Compostelle, parfois en partant de ports bretons ou en empruntant des chemins traversant la Bretagne.
Ce pèlerinage a profondément marqué la spiritualité et l'architecture bretonne (croix de chemins, églises dédiées à Saint Jacques...).
De nombreuses communes bretonnes possèdent une église ou une chapelle dédiée à Saint Jacques.
C'est souvent le signe que ces lieux étaient étapes pour les pèlerins vers Compostelle.
Le coquillage de Saint Jacques (la coquille Saint-Jacques) est devenu un symbole du pèlerinage et est souvent retrouvé sur des monuments religieux en Bretagne.
La Bretagne est une région à forte tradition catholique, avec un riche patrimoine religieux. Saint Jacques fait partie des saints honorés dans les "pardons" bretons, ces fêtes religieuses locales. Saint Jacques est lié à la Bretagne par le pèlerinage, par les lieux de culte qui lui sont dédiés, et par la forte tradition chrétienne bretonne. Même s'il n'est jamais venu en Bretagne, son image et son culte y ont profondément marqué la culture religieuse.
Lien ici : Le cheval du saint est représenté au dos de la sculpture.
​
