
Sant Jaoua
Sculpteur Goulven Jaouen
Saint Jaoua (ou Joavan, Joevin, etc.) est une figure légendaire de la Bretagne chrétienne, né vers 500 dans les îles Britanniques.
Il est le neveu et disciple de saint Paul Aurélien. Il aurait débarqué en Armorique vers 520, fondé plusieurs monastères (notamment à Plouguerneau et à Plouvien, et fut prêtre à Brasparts, où il rencontra une forte résistance païenne.
Il échappa à un massacre orchestré par le seigneur païen du Faou, lequel fut puni par des fléaux, dont un dragon.
Ce dernier fut miraculeusement maîtrisé par Paul Aurélien, entraînant la conversion du pays et la fondation de l'abbaye de Daoulas, dont Jaoua devint le premier abbé.
Jaoua aurait ensuite été évêque de Léon, succédant à Paul Aurélien, bien que cela soit contesté. Il mourut le 2 mars 554 à Brasparts. Selon la légende, son corps fut transporté miraculeusement jusqu’à Plouvien, où il fut enterré.
Son culte se développa en Bretagne, en particulier à Plouvien, où une chapelle lui est dédiée, avec son tombeau.
Ses reliques furent retrouvées au XIXe siècle et réparties entre plusieurs lieux de culte (Plouvien, Brasparts, Saint-Pol-de-Léon, Quimper). Le pardon de Saint-Jaoua est encore célébré chaque année à Plouvien.
C’est dans, et aux abords la chapelle Saint-Jaoua de Plouvien qu’est tourné en 1965 un court métrage intitulé « L’enterrement de Saint Jaoua ». Réalisé par Philippe Fournier (1951-2019) sur un scénario du recteur de la paroisse de Plouvien, l’abbé Eon, le film fait appel aux enfants de la commune en tant que figurants.
Santez Jeanne Jugan
Sculpteurs Patrice Le Guen, Jean Philippe Drévillon et Margot Lasalle. Une œuvre exceptionnelle !
Sainte Jeanne Jugan, en religion sœur Marie de la Croix, née à Cancale (Ille-et-Vilaine) le 25 octobre 1792, et morte à Saint-Pern le 29 août 1879, ..
Un soir d'hiver 1839, Jeanne Jugan découvre une pauvre dame âgée, aveugle et infirme, qui se meurt de froid.
Elle la prend chez elle, dans cet humble logis. Bientôt, elle en recueille une autre, puis une troisième, ainsi naquit la congrégation des Petites Sœurs des Pauvres.
Des jeunes filles se joignent à elle et lui apportent leur aide. Le feu intérieur qui l'embrase alors, Jeanne s'empresse de le communiquer à ses compagnes avec lesquelles elle vit désormais, à la manière d'une communauté religieuse, au service des pauvres. Jeanne a 47 ans.
Il n'existait alors aucune protection sociale pour ces personnes en détresse.
"Jeanne, l’infatigable quêteuse de pain, est devenue la mendiante de Dieu. Humble et confiante, tranquille et sereine, elle adore. Et dans son cœur monte la louange.»
Jeanne Jugan, qui a vécu en Bretagne au XIXème siècle.
Son choix de vie a été de s'arrêtée auprès des "invisibles " de la société de son temps (personnes âgées sans domicile, sans ressources, sans personne). Elle a eu l'audace de leur ouvrir sa porte et son cœur, de solliciter la solidarité en leur faveur et de susciter pour les accueillir de nombreuses vocations à leur service. Elle est à l'origine des nombreuses maisons des Petites Sœurs des Pauvres en France et à travers le monde.


Sant Jili (Gilles)
Sculpteurs Jean Philippe Drévillon
Ermite près de Narbonne, en Septimanie (✝ 720)
D'origine grecque, Gilles (Aegidius) vécut en ermite dans les forêts près de Nîmes dans le Gard où il fonda une abbaye qui prit son nom: 30800 Saint Gilles du Gard. Sa popularité lui vint de ce que le monastère, construit dès le VIe siècle, se trouvait sur l'un des itinéraires de Rome à Compostelle. Les pèlerins s'y arrêtaient et chantaient les louanges de saint Gilles à leur retour dans leur pays.
Saint Gilles et la biche.
"Reconnaissable à sa coule bénédictine* et à sa biche, on l'invoque contre la panique, le mal caduc*, la folie ou les frayeurs nocturnes"
Saint Gilles, dont le culte est florissant depuis le Moyen Age, à cause de l'abbaye gardienne de ses reliques, est un ermite dont l'histoire s'est souvent effacée au profit de la légende.
Son tombeau fut un lieu de pèlerinage extrêmement fréquenté au Moyen Age, sur les chemins de Saint Jacques de Compostelle.
- Saint Gilles, saint patron de la paroisse de Malestroit en Bretagne est aussi depuis 2017 le saint patron des camping-caristes qui sont accueillis notamment au Pardon, le samedi, fin août ou début septembre.
Au pays de Nîmes dans la province de Narbonne, au VIe ou VIIe siècle, saint Gilles, dont le nom a été donné à la ville qui s'est formée ensuite dans la vallée Flavienne, où lui-même aurait érigé un monastère et terminé sa vie.
*La coule devient par la suite un vêtement monastique. Il ne s'agit pas d'un ornement liturgique.
Le mal caduc est une affection de tous temps. Ce terme utilisé à cette époque, au début du XVIII ème siècle, désignait l'épilepsie. Les maladies nerveuses et convulsives ont toujours existé.
Sant Jorand
Sculpteurs Goulven Jaouen et Kanaig Merrer
Il naquit au Vème siècle, à la Belle-Eglise, près de Pontrieux.
Un prêtre prêchait dans le voisinage. Le jeune villageois en obtint des leçons. Une grande pensée l'occupait, c'était de tirer son pays de l'ignorance et de l'idolâtrie. Pendant que la vache qu'il gardait était à l'étable, il courait à son instituteur. Un jour revenant de l'école, il trouva sa mère désolée. Les hommes d'armes de Brelidy avaient emmené sa vache, ressource des malheureux. L'intrépide berger va réclamer du chef des ravisseurs les os et la peau, seuls restes de la victime, et le ciel, exauçant le saint, lui rend la vie.
Jorand fut le premier apôtre et le pasteur de l'endroit. La mort le trouva arrosant de ses sueurs une moisson abondante. Ses enfants spirituels déposèrent son corps dans le sanctuaire qu'il avait bâti. Des miracles illustrèrent sa tombe et lui attirèrent un culte. Ce temple longtemps chef lieu de la paroisse, est en Plouech. La statue du saint orne le côté de l'évangile, et au-dessous dans le sanctuaire s'élève le tombeau vénéré. L'élu est vêtu en cénobite : deux religieux agenouillés soutiennent le coussin qui porte sa tête. Jorand tient de la main droite le baton qui soutenait sa vieillesse, et de la gauche la bourse où était son bréviaire. Ses pieds reposent sur le symbole de la fidélité.
En 1330, les commissaires du pape pour la canonisation de saint Yves, passaient par la Belle-Eglise. Surpris de voir leurs chevaux immobiles, ils demandèrent ce qu'il y avait là. On leur apprit qu'un saint y était enterré.


Sant Judikael
Sculpteurs Xavier Tanguy et Patrice Le Guen
Roi de Bretagne puis moine ( 658)
Judicaël, un des premiers saints rois d’Europe.
Il régna sur la Bretagne à partir de 632. En 636, saint Eloi lui fit rencontrer à Clichy, près de Paris, le roi Dagobert pour signer un traité de paix entre Bretons et Francs. Deux ans plus tard, il laissa son trône et se fit moine pour les 20 dernières années de sa vie.
"Judicaël était le fils de Judhaël, roi de la Domnonée, un royaume qui occupait alors le nord de l'Armorique. A la mort de Judhaël, vers 605, Judicaël, pourtant le fils aîné et l'héritier, préféra se retirer au monastère Saint-Jean de Gaël que saint Méen venait d'ériger. Il quitta cependant le monastère pour prendre la direction du royaume de Domnonée. Pendant vingt ans, il gouverna le royaume avec autorité et sagesse. Ses qualités de diplomate lui permirent de régler des différends avec le roi Dagobert et de conclure avec lui une alliance. Cela fait, il décida d'abdiquer de nouveau et de reprendre la vie monacale." (diocèse de Quimper et Léon - Saint Judicaël 16 décembre)"
En Bretagne, l'an 658, saint Judicaël, roi de Domnonée, qui contribua beaucoup à établir la paix entre les Bretons et les Francs et, après avoir quitté sa charge, termina sa vie au monastère de saint Méen.".
Sant Judwal
Sculpteur Patrice Le Guen
Judual (ou Judwal) est le fils du roi Iona de Domnonée et de son épouse, fille de Budic de Cornouaille, sœur de Meliau et Rivod. Il n'est âgé que de 5/6 ans à la mort de son père vers 540 et plusieurs membres de la famille royale prétendent à la régence. Sa mère accepte de se remarier avec Conomor qui s'impose comme régent et qui ne tarde pas à vouloir faire disparaître l'héritier afin d'usurper le trône. Judual, avec l'aide de quelques fidèles, réussit à se réfugier à la cour du roi mérovingien Childebert Ier.
Une nouvelle vague d'émigration bretonne menée par Samson arrive en Domnonée vers 546/548, et ce dernier fonde le monastère-évêché de Dol.
Deux ans plus tard, il se rend à Paris chez le roi Childebert pour réclamer le jeune Judual qui retourne en Bretagne avec le futur saint Samson, puis qui se réfugie dans les îles Anglo-Normandes où il rassemble un parti afin de regagner son trône. À peine débarqué en Domnomée, Judual voit grossir les rangs de ses partisans.
Vaincu lors de deux batailles, Conomor est tué d'un coup de lance par Judual, lors d'un troisième combat à Brank-Halleg en 554/555.
Judual accueillit et traita généreusement une foule de Bretons insulaires qui fuyaient les Saxons.
Judual meurt vers 580 laissant cinq fils : Judaël, Haëlon, Deroch, Doëthwal et Archaël dont l'ainé lui succède sur le trône de Domnomée.


Sant Kado
Sculpteur Jacques Dumas
Né Outre-Manche vers 522, Cado est le fondateur du monastère de Llancarvan, au Pays de Galles, réputé pour avoir été une véritable pépinière de saints celtiques dont sont issus saint Malo et saint Brandan. Saint Gildas aurait également enseigné dans cette abbaye.
De la Bretagne insulaire à la Bretagne continentale, de l'Aquitaine à la Palestine, Cado a découvert une grande partie du monde connu à son époque et terminera ses pérégrinations à Rome...
Cado a une grande notoriété des deux côtés de la Manche. C'est l'un des saints gallois les plus importants, qui a aussi laissé une très forte empreinte en Bretagne continentale. Après avoir traversé le la Manche, et contourné la péninsule armoricaine, il débarque au sud de la Bretagne, et s'installe sur une ile de la ria d'Etel, qui porte toujours son nom « Ile Saint-Cado ». Il aurait fait construire la chaussée qui relie cet ilot au « continent » et la légende veut que Satan lui ait proposé de réaliser l'ouvrage en une nuit, moyennant l'âme du premier piéton qui l'emprunterait. Cado accepta et lâcha un chat sur le pont au petit matin... À la fin de sa vie, Cado rencontre le pape à Rome, qui lui confie l'évêché de Bénévent, dans ce qui deviendra beaucoup plus tard l'Italie. Il y a été assassiné en 570, « transpercé par une flèche de Barbare », et ses reliques auraient été conservées en ce lieu.
Sant Kaduan
Sculpteur Seenu Shanmugan
Il aurait vécu au Ve siècle, fuyant l'invasion saxonne en Bretagne insulaire. Avec sa famille, il se serait établi en Armorique, dans la région de Saint-Brieuc, où il aurait fondé un monastère avant de se retirer en ermite sur l'île de Bardsey, au Pays de Galles.
Saint Caduan (ou Saint Cadoan) est une figure vénérée de la tradition chrétienne bretonne, souvent associée à Saint Guéhennec (ou Guéthenoc). Son culte est particulièrement présent en Bretagne, notamment à Brasparts, Poullan-sur-Mer, Saint-Cadou, et dans la vallée de Carnoët.
Selon la tradition, Caduan serait l'un des trois fils de Sainte Gwenn Teirbron, sœur de Saint Guénolé, et frère de Saint Jacut. Il est également associé à l'île Saint-Cado, située dans la rivière d'Étel, dans le Morbihan, où il aurait purgé l'île des serpents et ouvert une école pour les enfants de la région .
Une légende raconte que Saint Caduan aurait été le patron d'un puits à Trégor. Lorsque la statue du saint s'effondra, un homme, prétendant que Saint Caduan avait "donné sa démission", se rendit au puits et en ressortit ivre, suggérant ainsi une transformation miraculeuse de l'eau en vin .
Saint Caduan est une figure emblématique du christianisme en Bretagne, dont la vie et les légendes illustrent les valeurs de foi, de dévouement et de protection spirituelle. Son culte perdure à travers les lieux qui lui sont dédiés et les traditions qui lui sont associées.


Sant Kaourintin
Sculpteur Seenu Shanmugan
Né en Armorique au Ve siècle d'un père breton immigré, le jeune Kaorintin (Corentin) se retira dans la forêt de Névet près du Menez-Hom pour y mener une vie d'ermite.
Après une vie de Contemplatif au contact des bêtes et des arbres, il accepte ta charge d'évêque que lui proposait le roi Gradlon Meur Gradlon le Grand - celui de la légende de ta Ville d'Ys.
Saint Corentin s'établit à Kemper-Odet, aujourd'hui Quimper, et en fit le siège du nouvel évéché de Cornouaille (Kernev). La ville fut alors dénommée Kemper-Kaorintin.
Avant la Révolution, un homme montait en croupe sur la statue équestre du roi Gradlon entre les deux tours de la cathédrale et, après avoir trinqué avec le royal cavalier dans une coupe en or, il lançait celle-ci à la foule.
Pourquoi l'artiste a-t-il fait figurer un poisson sur la sculpture de saint Corentin ? La légende raconte que l'ermite Kaorintin se nourrissait d'aumônes et aussi d'herbes sauvages, mais surtout d'un morceau de la chair du poisson miraculeux qui vivait dans ta fontaine de t'ermitage, et qu'il retrouvait vivant et... intact chaque matin !