
Sant Aodren
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Sculpteur Seenu Shanmugan.
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Il apparaît dans l'Historia regum Britanniae de Geoffroy de Monmouth du XIIe siècle sous le nom d'Aldroenus comme le « quatrième roi depuis Conan » qui règne sur la Petite Bretagne ce qui en fait selon l'historiographie postérieure un fils de Salomon Ier d'Armorique. Guithelin archevêque de Londres lui propose le trône de l'île de Bretagne qu'il refuse mais il envoie son jeune frère Constantin avec 2 000 hommes pour le conquérir et Constantin devient roi sous le nom de Constantin II[.
En vieux gallois on le nomme Aldrien ap Selyfan, c'est-à-dire fils de Salomon. Il est considéré donc comme le fils de Salomon Ier roi de Bretagne et de Flavia ferch Patricius Flavius, soit Flavia fille du patrice Flavius en gallois. Selon la tradition il prend les armes contre les Romains et les chasse de Nantes, Guérande, Saint-Malo et Léon, puis s'avance jusque dans l'Orléanais.
Il aurait épousé une princesse irlandaise et Dom Morice lui attribue comme enfants[3]:
Erich de Cornouaille,
Emrys/Eusèbe
Budic dit Llydaw, ce qui signifie Bretagne armorique en gallois.
Il est le saint patron de la ville de Chatelaudren dans les Côtes d'Armor
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Sant Arzhel
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Sculpteur Seenu Shanmugan.
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Armel des Boschaux débarqua en 518 dans l’Aber-Ildut et fonda l’abbaye de Plouarzel, près de la pointe de Corsen. Invoqué contre la sécheresse, il est le patron des aumôniers d’hôpitaux. « Il résolut de quitter l’Angleterre et de passer sur le continent, à l’exemple d’un grand nombre de ses compatriotes, pour y mener la vie des solitaires et des anachorètes. Ses anciens compagnons d’étude ne voulurent pas se séparer de lui. Ils embarquèrent ensemble pour les côtes de la Bretagne Armorique et ils débarquèrent à un endroit qu’on croit être le pays d’Ack (…). S’étant un peu avancés dans l’intérieur des terres, jusqu’au lieu appelé maintenant Plouarzel....
Il fut appelé à la cour de Childebert Ier et y resta sept ans, guérissant un boiteux et un aveugle. Il alla ensuite passer quelque temps à Beaumont-la-Ronce (près de Tours) ; Beaumont-la-Ronce a fait de lui son saint patron. Le roi lui aurait donné, à son retour en Bretagne, les deux paroisses qui portent son nom : Ploërmel où ses reliques étaient conservées au Moyen Âge, et Plouarzel. Il s’est retiré aux Boschaux à Saint-Armel en Ille-et-Vilaine où il fonda un monastère.
Il débarrassa le pays d’un dragon qu’il noya dans la Seiche. Il mourut dans son monastère des Boschaux en 570 ou 552. La mâchoire, relique présumée de saint Armel est encore visible à l’église de Saint-Armel (Ille-et-Vilaine). Dans cette même église est conservé un sarcophage qui serait sa tombe.​​


Sant Aubert
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Sculpteurs Seenu Shanmugan.et Goulven Jaouen
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​Aubert, originaire de Genêts, était évêque d'Avranches lorsque, selon la tradition, l'archange saint Michel lui même serait venu lui faire en songe la demande de fonder un lieu de culte sur le Mont Tombe. Ce n'était pas un lieu commode que cette pointe rocheuse à peine rattachée au continent, couverte de broussailles et seulement habitée, outre les bêtes sauvages, par quelques ermites. Aubert, une fois réveillé, préféra penser que ce rêve venait du Malin... Et quand, quelques nuits plus tard, le rêve se répéta, l'évêque Aubert, campant sur ses positions, redoubla de prières et de jeûnes pour faire disparaître cette idée désastreuse.... L'Archange alors se fâcha: il apparut une troisième fois à Aubert, lui réitérant sa demande, en la lui enfonçant dans le crâne, au sens propre puisque, une fois réveillé, l'évêque portait sur son os pariétal cette marque en creux que l'on peut encore constater sur ses reliques. Aubert comprit alors qu'il fallait s'exécuter. Il entreprit aussitôt de faire bâtir un petit sanctuaire dédié à saint Michel (Notre-Dame-sous-Terre).
Saint Aubert, fondateur du Mont Saint-Michel au VIIIe siècles, a pris place pour l'éternité à la Vallée des Saints grâce à l'artiste Seenu Shanmugam. Goulven Jaouen l'a accompagné dans l'aventure et a sculpté sur l’œuvre un magnifique Mont Saint-Michel commme un clin d'œil à nos amis Normands pour leur rappeler que ce Monument historique est peut-être bien breton… finalement..puisqu'il le fut à une époque lointaine !.
Santez Ave
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Sculpteur Patrice Le Guen
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​Sainte Avé, sancta Avia, dite aussi sainte Avoye, compagne de sainte Ursule au Ve siècle, honorée à Vannes le 2 mai et ailleurs le 6 mai. Il est probable que cette sainte a été la patronne primitive de l'église et de la paroisse. Le nom de cette paroisse doit donc s'écrire logiquement Sainte-Avé, mais par suite de l'élision de l'e muet, on prononce et on écrit Saint-Avé.
Saint-Avé viendrait donc d'un saint ou d'une sainte
Impossible de l'affirmer, car on ne peut écarter l'hypothèse d'un nom gallo-romain, tel que Sentiavicus qui aurait eu une évolution purement romane.
Rien n'est clair, il pourrait y avoir deux explications. Saint-Avé doit son nom à un certain saint Tévé qui, au Ve siècle, quitta la Grande-Bretagne pour s'établir en Armorique. Mais cela n'est pas concluant. En effet, sant Teve serait à rapprocher du saint gallois, Tifey, fils de Budic II, roi de Bretagne armoricaine. Mais Tifey, qui a réellement été sanctifié, aurait été tué par un notable de Penally (Pays de Galles) alors qu'il était enfant, d'après la vie de saint Oudoceus, qui parle de « Tifey le martyr qui mourut à Penally ». Les noms Magouaire ou Magouero, venant du gallois moger (mur), prouvent que la commune a été envahie par les Bretons insulaires aux VIe et VIIe siècles (époque de Budic II). La forme bretonne de Tifey, serait Teve, donc Sant Teve, ce qui, en français, avec la liaison et la mauvaise transcription d'un moine, aurait donné Saint-Avé.


Santez Aven
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Sculptrice Gabrielle Shanmugan
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Il semble qu'il n'existe pas de sainte portant le nom d'« Aven » dans les sources hagiographiques traditionnelles. Cependant, le nom « Aven » est associé à plusieurs figures religieuses et géographiques en Bretagne, notamment à travers des lieux tels que Pont-Aven.
Le nom « Aven » est également associé à des lieux de dévotion, comme la chapelle de Saint-Event à Lézarscoët, dédiée à un ermite breton du Ve siècle.
La tradition hagiographique bretonne
La Bretagne possède une riche tradition hagiographique, avec de nombreuses vies de saints rédigées entre le VIIe et le XVe siècle. Ces récits ont pour vocation d'édifier les croyants en relatant les gestes, la mort et les miracles des saints vénérés dans la région. Des œuvres telles que le Buhez ar Sent (Vie des saints) ont été largement diffusées, notamment au XIXe siècle, pour transmettre ces histoires aux familles bretonnes .
Bien qu'il n'existe pas de sainte spécifiquement nommée « Aven », le nom « Aven » est étroitement lié à des lieux de dévotion et à des figures religieuses en Bretagne. La tradition hagiographique bretonne témoigne de la richesse spirituelle de la région, où les saints locaux ont joué un rôle central dans la vie religieuse et culturelle.
Santez Aziliz
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​Sculptrice Lucille Leroy
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Forme bretonne de Cécile, sainte d’origine romaine patronne des musiciens, ce prénom peut aussi être un dérivé d’Adèle et signifierait alors noble.
Il est traditionnellement admis que Cécile était une noble dame de Rome qui, avec son mari Valérien et le frère de celui-ci Tiburce (Tiburtius), subit le martyre en 230 sous l’empereur Alexandre Sévère. L’archéologue chrétien Giovanni Battista de Rossi soutient une autre version en la faisant périr en Sicile sous l’empereur Marc Aurèle entre 176 et 180, se basant sur le rapport de Venance Fortunat, évêque de Poitiers au début du viie siècle....
Sa dépouille fut retrouvée en 821 dans les catacombes de Saint Calixte puis transférée au quartier de Trastevere, où une basilique fut construite pour l’accueillir. Lors des fouilles de 1599, le corps fut exhumé et l’on s’émerveilla de le trouver intact et dans sa position d’origine. Cet évènement contribua à renforcer l’intérêt pour l’Église primitive, qui imprégnait certains milieux ecclésiastiques et intellectuels de l’époque. Bien que les actes de son martyre produits par la suite n’aient pas été authentifiés, le sculpteur Stefano Maderno (1576-1636), frère de l’architecte Carlo Maderno, était présent lors de l’identification de la dépouille. L’œuvre qu’il réalisa aussitôt rend compte de cette fascination devant les témoignages de l’Église originelle.


Santez Berch'ed
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Sculpteur Jacques Dumas
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​En Bretagne, la vénération de Sainte Brigitte est très ancienne, et elle est souvent considérée comme une sainte protectrice, notamment dans le Finistère et les Monts d’Arrée. Son culte est probablement arrivé avec les moines irlandais ou les Bretons insulaires venus s’établir en Armorique au Haut Moyen Âge (Ve–VIIe siècle).
Caractéristiques de son culte en Bretagne :
Sources chrétiennes et celtiques : comme d'autres saints bretons (comme saint Hervé ou sainte Nonne), Brigitte est honorée dans des traditions mêlant christianisme celtique et anciennes croyances.
Fontaines et chapelles : plusieurs lieux portent son nom, souvent des chapelles rurales ou fontaines guérisseuses, réputées soulager les maux d’yeux ou de tête.
Syncrétisme : certains éléments de son culte rappellent des déesses celtiques, ce qui renforce l'idée d’une sainte "convertissant" une divinité plus ancienne.
Influence culturelle
Sainte Brigitte est parfois associée à la protection des animaux et des fermes, ce qui en fait une sainte populaire dans le monde rural breton.
On retrouve son nom dans des chants traditionnels ou des contes populaires bretons.
Sant Bieuzy
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Sculpteur ​Bruno Guyader
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La rage portait aussi le nom de mal saint Bieuzy, et le bienheureux était invoqué pour la conjurer ; on trouve cette conjuration dans un recueil de proverbes du Haut-Vannetais
« Chien enragé, tourne-toi de mon chemin ; ce chemin est à Dieu et à moi. Saint Bieuzy était né bien avant toi, chien fol enragé ».
De son vivant même, dans sa retraite du Blavet, saint Bieuzy avait la vertu de guérir de la rage : ce fut la cause de sa mort. Mandé un dimanche pour traîter la meute du seigneur du Garo, il refusa d'y aller avant d'avoir célébré le service divin. Furieux, ce seigneur violent courut à l'église, se précipita sur Bieuzy, qui était à l'autel, et lui donna sur le crâne un si violent coup de sa hache d'armes, qu'il ne put la retirer. Bieuzy n'en continua pas moins la messe, adressa une exhortation aux fidèles ; et, la hache dans la tête, prit, suivi de la foule, le chemin de Rhuys, afin de recevoir, avant de mourir, la bénédiction de saint Gildas.
Une chapelle de Saint-Bieuzy en Pluvigner marque le lieu où, dans son voyage, le bienheureux s'arrêta pour y passer la nuit ; auprès, se trouve une fontaine dont l'eau guérit et préserve de la rage ; il suffit de boire de cette eau ou de manger du pain qu'on y a trempé. Les personnes baptisées dans la chapelle n'ont rien à craindre des morsures des chiens enragés.
Les paysans s'adressent aussi à saint Bieuzy dans les rages de dents ; ils vont boire à la fontaine et, la bouche pleine d'eau, font trois fois le tour de la chapelle.
Enfin, comme tous les saints morts d'une blessure à la tête, saint Bieuzy enlève la migraine..


Santez Bleuenn
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Sculpteur Christophe Antoine dit Kito
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​Religieuse hospitalière originaire du Quercy au XIII e siècle (+ 1347), célèbre pour ses extases mystiques, patronne des fleurs !
Fille d'un seigneur d'Auvergne, elle entra très jeune à l'hospice que les chevaliers de Saint Jean de Jérusalem avaient à Beaulieu dans le Quercy. On y recevait les malades et les pèlerins. Sainte Fleur les soignait avec tendresse.
Toute sa vie fut marquée par des extases mystques qui duraient parfois toute une matinée en action de grâce de la messe. Elle est devenue la patronne des Violette, des Pâquerette, des Hortense et des Pervenche, des Anne-Aymone et de toutes celles qui ont une fleur comme nom et qui, comme sainte Fleur, doivent répandre le parfum de leur vertu
Son amour de l'office divin et de la prière lui permit de passer deux ou trois ans sans dormir. Elle contemplait avec prédilection le mystère de l'annonciation. Elle avait une dévotion spéciale à la Vierge Marie, à saint Jean-Baptiste, patron de son ordre, à saint Pierre, premier vicaire du Christ, et à saint François le stigmatisé. Enfin, et c'est ainsi que se termine sa Vie, son grand désir du ciel lui faisait aimer et souhaiter la mort.
Fleur mourut en 1347, probablement le cinq octobre. Son corps fut levé de terre par l’abbé de Figeac le 11 juin 1360 et déjà les miracles étaient nombreux.
Ses reliques furent brûlées pendant la Révolution..
Son cœur poli tourné vers le sud brille au soleil. « J’ai voulu garder les lignes pures », explique Kito. « J’ai sculpté un cœur au départ de sa poitrine et c’est en voyant son visage, qui ne possède ni bouche ni yeux, que j’ai pensé à la phrase de Saint-Exupéry : On ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux ».