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Sant Nikolaz

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Sculpteur Lucille Leroy

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​Les liens entre Saint Nicolas et la Bretagne sont relativement limités comparés à d'autres régions comme la Lorraine (notamment Nancy) ou l'Alsace, où son culte est bien plus enraciné. 

Toutefois, on peut relever quelques points de connexion intéressants :
Saint Nicolas, évêque de Myre (aujourd’hui en Turquie) au IVe siècle, est un saint populaire dans toute la chrétienté médiévale. En Bretagne, comme ailleurs en Europe, des églises et chapelles lui ont été consacrées à travers les siècles, ce qui témoigne d'une certaine vénération.
On trouve plusieurs églises, chapelles ou lieux-dits dédiés à Saint Nicolas en Bretagne (ex. : Saint-Nicolas-du-Pélem dans les Côtes-d’Armor).
Le saint était parfois invoqué par les marins et voyageurs — ce qui fait sens dans une région maritime comme la Bretagne.
Saint Nicolas est aussi le saint patron des marins, ce qui lui donne une certaine importance symbolique en Bretagne, une région tournée vers la mer.
Certaines confréries de marins ou de pêcheurs bretons ont pu avoir Saint Nicolas comme protecteur.
Il pouvait être célébré localement à l’occasion de fêtes religieuses ou de bénédictions de bateaux.

 

 

Sant Ninian

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Sculpteur Patrice Le Guen

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​Saint Ninian (vers 360 - 432) est le premier évêque connu à avoir visité l'Écosse. Il est considéré comme saint par les églises chrétiennes catholiques et orthodoxes.

Des communautés chrétiennes avaient existé dans le sud du Galloway dès la fin de l’époque romaine avec selon Bède le Vénérable la fondation de Candida Casa par le Breton saint Ninian :

Cette première implantation peut être datée de l’extrême fin du IVe siècle. La vie de saint Ninian (vers 360-432) qui nous apporte au demeurant peu d’information sur le personnage a été écrite par Ailred élu en 1160 troisième abbé de l’abbaye cistercienne de Rievaulx mort en 1166, et également biographe du roi David Ier d'Écosse le Saint.

La meilleure forme du nom, d'après l'abbé Duine, hagiographe érudit serait Niniaw; mais la forme Ninian ou Ninien est dans l'ordre habituel. La racine Nin est mentionnée dans la Chrestomathie Bretonne de M. Loth. Saint Ninien ou Ninian, après avoir étudié à Rome et y avoir été consacré, serait revenu dans son pays d'origine, la Grande-Bretagne. 

L'oratoire de Saint-Ninien, en Roscoff, près de Morlaix est semble-t-il le seul monument que l'on doive à l'infortunée Marie Stuart et c'est un peu d'elle même qu'elle laissa sur cette terre bretonne où elle fut accueillie avec tant de joie.
A notre connaissance, il n'existe pas en Bretagne, ou en France, d'autre chapelle ou sanctuaire dédié à saint Ninien.

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Santez Ninnog

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Sculpteur Bruno Guyader

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De "nonne" et "Oc Og" petite (petite nonne en gallois)
Ninnoc, Ninnok, Ninne (Gallois), Candide, Gwengustle, Gwendu devenue Vengu (Irlande) - Invoquée dans les accouchements tardifs.
La renommée de sa rare beauté et ses dons attirèrent le fils aîné d'un roitelet écossais. Mais Gwengustle (Ninnog) rétorqua à son père qu'elle avait promis de n'avoir d'autre époux que le Seigneur Jésus-Christ. Après plusieurs autres tentatives pour la faire renoncer à sesvœux, Brokhan s'attrista mais se résolut aux décisions de sa fille. En 434, alors que Saint Germain, évêque d'Auxerre séjournait à la cour de son père, elle écouta les prédications du saint prélat principalement concernant la sainte vie que menaient les moniales. Sa décision prise, il ne restait plus qu'à obtenir l'accord paternel pour un départ de la cour. Pour ce faire, elle se jeta aux pieds de son père en public. 

Ce dernier ne put qu'accepter en la présence de Saint
Germain. Un vaisseau transportant la sainte, son oncle et parrain et une foule de religieux accosta à Poul Ilfin (Pouldu). 

Le Comte de Cornouille Erekh, leur accorda l'asile sur ses terres. En 458, alors que le Comte chassait, un cerf se réfugia dans l'église et se tapit aux pieds de la sainte. Le poursuivant, le comte accompagné de sa cour, virent présentement la manifestation de Dieu. Il épargna l'animal et accorda à la sainte les terres de la paroisse de Ploemeur où elle fit construire deux monastères à Lannenec (458). Elle vécut là, elle accomplit de nombreux miracles, rendit la vue aux aveugles, l'ouïe aux sourds, soigna les lépreux, même ressuscita des morts... 9 ans plus tard elle reçut les saints sacrements avant de rejoindre son époux Jésus. mourut le 4 juin 467.

Santez Nolwenn

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Sculpteur Patrice Le Guen

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​Sainte Nolwenn est surtout vénérée dans le Morbihan comme sainte patronne de plusieurs chapelles. Elle est invoquée principalement pour la guérison des migraines.
Au VIème siècle, une fille d’un prince en Cornouailles anglaise, est décidée envers et contre tous à consacrer sa vie à Dieu et part se faire ermite en Bretagne.

À vingt ans, accompagnée de sa nourrice, elle quitte l’île de Bretagne et débarque sur la côte de Vannes.
Toutes deux montent vers l’intérieur du pays, à la recherche d’une solitude où elles se livrent à la pénitence. Elles arrivent à Bignan, au village de Bézo, quand survient un tyran, nommé Nizan, qui s’éprend de la beauté de Nolwenn et prétend lui imposer le mariage. Elle lui répond que, si elle avait voulu se marier, elle aurait tout aussi bien pu le faire dans son pays. Furieux, Nizan la fait décapiter. Mais Nolwenn était partie à la recherche d’une solitude, et elle doit continuer sa route.

Dieu permet qu’elle prenne donc sa tête dans les mains ; et, avec sa nourrice, elle repart. Elles arrivent enfin dans un vallon solitaire et se reposent. Trois gouttes de sang tombent du cou de Nolwenn ; et trois fontaines jaillissent. Elle plante en terre son bâton : il devient aubépine, cependant que la quenouille de sa nourrice se change en hêtre. Elles ont prié et dormi, et le lendemain prennent le chemin creux qui les conduit au désert prévu par Dieu.

Nolwenn s’arrête : « C’est ici le lieu de ma sépulture ».
L’on vit trembler l’aubépine, pendant que la vierge trépassait. »

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Santez Nonne (détail)

​​Sculpteur Goulven Jaouen

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​Sainte Nonne, connue aussi sous le nom de Mélarie de Dirinon, fait partie des saints bretons plus ou moins mythiques de l'Armorique, non reconnus officiellement par l'Église catholique. Elle est la mère de saint David. Son vrai nom est Mélarie mais, parce qu'elle entra toute jeune dans un monastère de filles (de nonnes), on a pris l'habitude de l'appeler : Nonne.
Sainte Nonne, d'origine galloise, est la fille de Cynyr de Ménévie (Mynyw) ainsi que la mère de saint David. Elle se serait retrouvée enceinte après avoir été violée par Ceredig (dit aussi Xanthus), et se serait réfugiée en Bretagne dans la forêt de Talarmon (qui recouvrait alors la majeure partie de la région de Landerneau) ; elle aurait donné naissance à saint David « sur un rocher qui s'amollit comme de la cire pour former un berceau au nouveau-né ». Elle aurait vécu le reste de sa vie à Dirinon (Finistère) où se trouve son gisant. L'église Sainte-Nonne de Dirinon lui est consacrée, ainsi que la chapelle Sainte-Nonne voisine. Selon une autre version, tout en étant toujours la mère de saint Dewi, elle serait l'épouse de Goedelic, chef d'un puissant clan de Cornouailles, mais aurait été bannie pour s'être trouvée enceinte hors mariage et aurait accouché par une terrible tempête en 520.
« Buez Santez Nonn » ou le Mystère breton est le plus important texte littéraire moyen breton parvenu jusqu'à nous. Découvert à Dirinon en 1850, le manuscrit original est conservé à la Bibliothèque Nationale. Composé au XVIe siècle, c'est un témoignage capital d'un théâtre populaire qui était essentiellement joué dans le cadre des pardons du Moyen-Age. La langue du Mystère restitue de manière réaliste le parler de l'époque et elle renseigne sur les mentalités de la société médiévale de Basse-Bretagne.

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Sant Nouga

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Sculpteur Seenu Shanmugan

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​En l'an 518, en Irlande, vivait un saint personnage nommé Vouga. ou Sant Vouga (Nouga) mais aussi, Vio, Nonna, sanctus Vogay (latin), peut-être Bouga lequel pour sa piété et bonne vie fut nommé chanoine de l'église d'Armacan, puis archevêque et primat d'Hybernie (Irlande). Comme il avait été élu contre son gré, il supplia le Seigneur de le délivrer de ses fardeaux pour se consacrer à lui plus discrètement.
Pour ce faire, il se rendit au port pour s'embarquer. Aucun vaisseau en partance. Alors il monta sur un rocher et se remémora les paroles des saints Matthieu et Luc: Celui qui a la foi... commandera aux montagnes de se transporter... Le rocher cingla vers le large et aborda la côte armoricaine à Tréoultré-Penmarc'h sur l'île d'Enez-Nonn. Devenu Saint Nonna, les habitants de Tréguennec l'invitèrent dans leur paroisse sur l'énoncé de son arrivée lapidaire. Un morceau du rocher est toujours sur place et guérira de la fièvre durant plusieurs siècles les pèlerins  venus de tout le Léon (chapelle de Saint Vio). Saint Vougay prêcha, amena des païens à Dieu, fit des miracles. Un jour qu'il quittait son ermitage, une femme l'insulta et se moqua de lui. Le saint passa outre, mais la méchante créature fut prise soudainement de colique et mourut sur place. Le saint demanda à Dieu de rendre l'âme à ce cadavre. Elle ressuscita et s'en alla conter ce miracle aux alentours.
Mais cette fois encore, sa popularité l'ennuya, il partit vers le nord. Il s'établit près de Lesneven dans une épaisse forêt. Il y établit son ermitage et un oratoire autour desquels le village de Saint Vougay s'établira plus tard. Il associa quelques compagnons à sa recherche du Très-Haut. Il mourut le 15 juin 585. 

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Santez Odile

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Sculpteur Christophe Antoine dit Kito

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Sainte Odile, patronne de l'Alsace
A la fin du VIIe siècle, Aldaric, Duc d'Alsace, espérait ardamment un héritier. 

Or, quand son épouse accoucha, ce fut une fille, aveugle de surcroit, qui vit le jour. Aldaric refusa ce coup du sort et ordonna de tuer l'enfant. Protégée par sa mère qui la cacha dans un couvent, l'enfant fut sauvée.
A 12 ans, elle recouvrait la vue miraculeusement lors de son baptême.
Elle fut donc nommée "Odile", enfant de lumière.
Peu de temps après son baptême, Odile exprima le désir de rentrer chez elle.
Son frère Hugues y répondit avec empressement en l'invitant dans son château.
Fou de colère, Aldaric tua son fils mais pris de remord il rappela sa fille auprès de lui à la condition qu'elle épouse un puissant du royaume.
Si elle n’est pas Bretonne, Odile a des liens bretons et celtiques « À Plénée-Jugon, dans les Côtes d'Armor, le domaine de la Villeneuve Sainte-Odile est un centre dédié aux déficients visuels.
La légende raconte qu’elle a retrouvé la vue grâce à des Irlandais »

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Santez Onnen

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Sculpteur Seenu Shanmugan

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​Sainte Onenne est une sainte bretonne probablement légendaire, dont le culte n'existe qu'à Tréhorenteuc. L'église de la commune porte son nom (aussi appelée église du Graal).. Considérée comme une « sainte celtique », elle provient vraisemblablement d'une femme ou déesse-oiseau comparable à la déesse Ana, d'où son lien avec les canes et les oies, des oiseaux qui ont conservé une place importante dans son hagiographie et son culte. Bien qu'elle aurait vécu au VIIe siècle, sa première mention écrite remonte au XIe siècle. Avec le temps, l'expurgation des éléments originels rapproche son culte de celui de la Vierge Marie.
Son hagiographie, détaillée et transcrite du XVIIIe au XXe siècle, veut qu'elle soit la plus jeune des sœurs de saint Judicaël. Elle fait vœu de pauvreté puis mène une vie humble et pieuse de gardienne d'oies, recevant des faveurs de la Vierge et échappant à un viol grâce à la protection de ces oiseaux.

Sainte Onenne n'est pas connue pour avoir accompli de miracles, mais cette figure de l'humilité gagne une certaine popularité, attirant de nombreux pèlerins à Tréhorenteuc au XIXe siècle.. L'abbé Henri Gillard (à l'origine de l'église du Graal) a déplacé la procession en son honneur au 15 août. Depuis les années 1990, une procession annuelle se tient à Tréhorenteuc - Pays de Brocéliande..
 

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