Santez Erell
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Sculpteur Goulven Jaouen
Elle serait irlandaise et venue en Bretagne au VIIe siècle.
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L'existence du prénom Erell, d'origine celtique, est attestée depuis le début du XIIe siècle.
Il n'est jamais réellement parvenu à se répandre hors des frontières bretonnes et demeure très peu courant dans les autres régions françaises. Répertorié depuis les années 1970, sa popularité est toujours restée plutôt discrète et on recense à peine une soixantaine de petites filles recevant ce prénom chaque année depuis 2000.
On estime actuellement à plus de 500 le nombre de Françaises ayant été prénommées depuis le début du XXe siècle.
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A rapprocher également de dénominations telles que "Cap Fréhel" ou commune de "Pléhérel" dans les Côtes d'Armor !
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Sant Ernog
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Sculpteur Cyril Pouliquen
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​Saint Arnoc ou saint Ernoc ou saint Arnec ou saint Théarnec ou saint Thernoc ou saint Ternoc est un saint breton de la Bretagne du haut Moyen-Âge non reconnu officiellement par l'église catholique. Il est en outre saint patron de l'église paroissiale de Trégarantec dans le Finistère.
« Arnec était fils de saint Judicaël et de la reine Morone sa femme. Il embrassa la vie religieuse sous saint Judoce, son oncle, avec lequel il vécut quelque temps sur les bords de la Canche, dans le Ponthieu. À la mort de ce saint parent, il revint dans le Léon, y bâtit sur les bords de l'Élorn une cellule et une chapelle devenue célèbre sous le nom de Land-Ernoc, nom qu'a conservé la ville actuelle de Landerneau. Plus tard saint Arnec devint évêque dans le canton d'Illy. Son évêché ne renfermait que vingt ménages. Pendant son épiscopat, il fit construire deux églises dans la paroisse de Ploudaniel et les dédia aux deux meilleurs amis qu'avait eu le roi son père, l'une à saint Méen, l'autre à saint Éloi. Près de lui vivait un saint ermite nommé Guénion, Guinien ou Vinien, qui était frère de saint Judicaël et à qui saint Arnec céda son évêché. Saint Guinien est patron de Pleudaniel[1] [en fait Ploudaniel et non Pleudaniel]. L'ancien petit royaume d'Illy était dans la paroisse de Trégarantec, dans la section Lysien, et contenait dix-sept villages. Saint Arnec est le patron de Trégarantec.
Saint Arnoc est parfois confondu avec saint Ténénan et certains historiens pensent qu'il s'agit en fait du même saint.
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Sant Ewen
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Sculpteur Christophe Le Baquer
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Le nom « Saint-Ewen » en Bretagne est associé à plusieurs figures religieuses et toponymes, souvent liés à des saints bretons ou à des variantes de noms tels que « Even », « Ewen », « Ouen » ou « Yben ».
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Dans le Dictionnaire des prénoms celtiques, Albert Deshayes mentionne cette hypothèse aux côtés de celle qui voit le prénom dériver du prénom gaulois *Esugenos.
L'Online Etymology Dictionary en fait un dérivé celtique du prénom grec Eugène, qui signifie « bien-né ».
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Son origine suscite encore des débats… Si certains y voient un dérivé du prénom grec Eugène, signifiant « bien né », d’autres y trouvent des racines celtes. Ewen serait ainsi un dérivé du nom de l’if, arbre sacré dans la religion celtique.
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Sant Fiacre
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Sculpteur Bruon Guyader
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Saint Fiacre est un moine irlandais du VIIe siècle (mort vers 670) qui a émigré en Gaule (l’actuelle France). Il s’est installé à Meaux, en Seine-et-Marne, où il fonda un ermitage et un hospice. Il est devenu célèbre pour ses dons de guérison et ses talents de jardinier — c’est pourquoi il est aujourd’hui le saint patron des jardiniers et des horticulteurs.
2. Lien avec la Bretagne
Bien qu’il ait vécu principalement dans le nord de la France, son origine irlandaise le rapproche culturellement des saints bretons, car de nombreux saints bretons (comme Saint Colomban, Saint Malo, ou Saint Brieuc) venaient également des îles britanniques.
Il n’y a pas de preuves directes que Saint Fiacre ait vécu ou prêché en Bretagne, mais :
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Certains lieux en Bretagne portent son nom, comme la commune de Saint-Fiacre dans les Côtes-d’Armor, signe d’un culte local à son égard.
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Il pourrait avoir été vénéré par les moines itinérants bretons ou irlandais qui traversaient la région au Haut Moyen Âge.
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Les Bretons ont souvent honoré les saints celtiques ou d’origine insulaire, même s’ils n’ont pas directement évangélisé la région.
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Sant Fragan
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Sculpteurs Olivier Lévêque et Jason Sibellas O'Neill
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Saint Fragan, serait prince d'Albanie ou d'Alba (d'Écosse), venu à la fin du IVe siècle ou au début du Ve pour évangéliser l'Armorique.
Époux de sainte Gwenn. Il est le père des saints jumeaux Jagu et Guethenoc, de saint Guénolé, et de sainte Clervie. Il est également cousin de Riwall.
Il s’installe à Ploufragan (Côtes-d'Armor) vers la fin du IVe siècle ou peut-être vers 418 :
« De ces derniers fut un homme illustre du nom de Fracan, promesse d'une bienheureuse progéniture, cousin du roi breton Catovius, homme très célèbre selon le siècle. Pour encore, la semence demeurait cachée en ses reins, à la façon d'Abraham. Cet homme donc, avec ses deux jumeaux nommés Wethenoc et Jacut et leur mère du nom de Gwenn qui est dite "aux trois mamelles" conformément au nombre de ses garçons. Cet homme traversa avec un petit nombre d'autres la mer et gagna en bateau l'Armorique, où l'on entendait dire qu'il restait une région encore inculte, exempte de calamités et en paix. Le souffle léger du Circius le conduisit en un port nommé Brahec*. Parcourant aussitôt les alentours, il y découvrit un domaine qui n'était pas petit, tout entouré de bois et de taillis, et arrosé par les eaux d'une rivière appelée littéralement "Sang" (il s'agit du Gouët) et il entreprit de s'y installer avec les siens. »
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* Peut-être s'agit-il de Bréhec, commune de Plouha, mais c'est très incertain...​
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Sant Gal
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Sculpteurs Bruno Guyader et Jean Philippe Drévillon
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Saint Gall (Gal en breton) est né en 551, il est moine et accompagne saint Colomban en débarquant à Saint-Coulomb en 574.
En 610, il arrive à Langast, au village du Montrel où il installe un ermitage.
Puis il part vers Luxeuil, en Allemagne, Autriche, Italie pour terminer sa vie à Saint-Gall en Suisse.
Au village du Montrel en Langast, subsiste une chapelle reconstruite sur les bases d’une chapelle presque en ruine autour de 1928.
La chapelle existante a été bâtie par les Poilus reconnaissants revenus du front de la Première Guerre mondiale.
Sur 21 combattants du village, 20 sont revenus, se disant protégés par le saint déjà vénéré.
Tous les chemins du saint sont expliqués en l’église Saint-Gal du bourg et présentés par l’historien local Louis Gauvry.
Aujourd’hui, la chapelle est très bien entretenue par un comité de soutien. Il avait pour ami un ours qui lui rendait visite fréquemment et lui apportait quelquefois son bois !
Cet ours figure d'ailleurs toujours dans les armes de la ville de saint Gall, jusqu'à ce jour, et ce, en mémoire du saint ermite.
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Santez Germaine
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Sculpteurs Julien Poulmar'ch et Lucille Leroy
La statue de Sainte Germaine en Bretagne ; Morbihan (56) ; Pont-Scorff ; chapelle Saint-Aubin est représentée en bergère, une brebis couchée à ses pieds.
Elle retient par un pan de son tablier des roses.
Sainte Germaine de Pibrac, la petite Cendrillon de Dieu !
En 1644, alors qu’on se prépare à organiser des funérailles dans l’église de Pibrac, près de Toulouse, le fossoyeur, en creusant sous les dalles, tombe sur un corps enseveli dont la fraîcheur le stupéfie.
Même les fleurs tenues par la morte sont à peine fanées. On reconnaît Germaine Cousin, morte dans l’abandon et la misère le 15 juin 1601, à l’âge de vingt-deux ans.
L’histoire de sainte Germaine de Pibrac a inspiré l’auteur du conte Cendrillon.
La vie des saints est quelquefois plus bouleversante et parle davantage au cœur que tout ce que l’imagination peut inventer.
De sa vie intérieure, on ne sait rien. Tout ce que l’on sait d’elle est raconté par des vieilles femmes de Pibrac quarante-trois ans après sa mort, à l’occasion de la découverte de son corps « parfaitement intact », pas seulement momifié, mais comme endormi « en attendant la résurrection ». Son corps intact fut malheureusement détruit en 1793, durant la Révolution française.
Lien ici :
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Sant Golgon
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Sculpteurs Seenu, Gabrielle Shanmugan et Bruno Lamer
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Né à Rome en 265, Sant Golgon (déformation en breton de Saint-Gorgon) est un saint martyr romain qui s'était converti au christianisme. Refusant de renier sa foi, il fut torturé et mis à mort au IV siècle. Fêté le 9 septembre, il est invoqué, selon les lieux, soit contre les maladies nerveuses et les rhumatismes, soit contre les fièvres ou même pour augmenter la fertilité des femmes,...
Deux sculptures pour un même saint
À Trégastel (Côtes-d'Armor), deux statues de Saint-Golgon ont été sculptées en granit vert local, et dévoilées après un mois de travail.
La première œuvre représentant le saint habillé en romain est envoyée à Carnoët (ma photo après la pluie) marquant la première utilisation de ce granit méconnu pour une statue dans ce lieu.
La seconde, bien différente, représente la tête du saint, avec un regard perçant et surmontée d'une flamme. Elle a été installée à 400 mètres de la carrière où elle a été créée.
Ce projet a visé à mettre en valeur à la fois la pierre unique de Trégastel et la figure peu connue de Saint-Golgon.
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Sant Gonery
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Sculpteur David Puech
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Au VIe siècle, natif d'Irlande et de « naissance distinguée », il débarque en Bretagne non loin de Vannes, probablement avec sa mère, Sainte Eliboubane. Il installe son oratoire à Rohan, dans la forêt mythique de Brocéliande où il célèbre la messe quotidiennement. Un jour, perdu dans ses oraisons, il ne remarque pas le propriétaire des lieux, Alvandus, seigneur de Noyal venu le saluer. Vexé, ce dernier interroge son sénéchal : « qui est celuy qui, sans non congé, demeure sur mes terres ? » Le sénéchal lui répond « c'estoit un bon prêtre estranger qui avoit tout quitté pour l'Amour de Dieu ». Non satisfait de la réponse, Alvandus ordonne à ses valets et palefreniers de lui amener l'homme. La canaille bat le prêtre tandis que le seigneur regagne son château. Le sénéchal intervient pour arrêter la bastonnade, mais Gonnery reste inerte sur le sol. Le sénéchal le relève tandis que celui-ci réclame déjà à Dieu leur pardon. Dieu ne l'entend pas ainsi et rend les serviteurs sourds et aveugles. Informé de l'événement et terrorisé, Alvandus accourt se jeter à ses pieds. Gonnery pardonne et rend l'ouïe et la vue à ses agresseurs. Le seigneur des lieux se fait catéchiser et vient écouter la messe chaque jour. Ces miracles attirent bon nombre de paysans et pêcheurs, et même des gens des villes qui se font évangéliser.
On lui demande de célébrer un mariage. Pour cela, il aménage des rochers en chapelle (peut-être un dolmen). Durant la cérémonie, l'esprit du mal fend un rocher en deux afin d'écraser tous les participants, mais d'un geste de Gonnery, celui-ci reste en l'air.. Fatigué, il part pour le Tréguan, dans la paroisse de Plougrescant où il fait construire la chapelle dans laquelle il sera enterré. (la chapelle au clocher penché).
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Sant Gouesnou
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Sculpteur Jean Philippe Drévillon
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Ce saint breton, originaire de Grande-Bretagne, est reconnu pour la fondation d'un monastère dans la région de Gouesnou, dans le Finistère.
Selon la "Vie de Saint-Goueznou" rédigée en 1019, un saint homme, nommé Tudogilus (ou Saint Thudon), débarqua en Bretagne avec ses enfants : Goueznou, Majan et sa fille Tudona.
Le père se consacra à la vie d'ermite à Ploudiner (actuellement Lannilis), Majan s'établit à Plouguin, et Tudona fonda un oratoire à Plabennec.
Quant à Goueznou, il établit un monastère en un lieu appelé Landa (probablement Lantel, près de Gouesnou), sur des terres offertes par le comte Conomor. Une légende raconte que le comte octroya au saint autant de terre qu'il pourrait enclore de fossés en un jour. Goueznou traîna une fourche, et des fossés se formèrent miraculeusement, délimitant ainsi son domaine monastique, appelé "minihi".
Le Pas de Saint-Goueznou
Une légende locale raconte qu'un jour, alors que Saint-Goueznou voulait édifier un sanctuaire dans un champ, des lavandières l'en chassèrent à coups de pierres. Fuyant, il laissa l'empreinte de son sabot et de son bâton dans une pierre, appelée depuis "Le Pas de Saint-Goueznou" .
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